Comment écrire son premier roman : de l’idée au récit

Mar 15, 2020 | Métier d'écrivain | 2 commentaires

Comment écrire son premier roman ? D’où viennent les idées ? Comment les mettre sur le papier ?

Vous posez des questions bien intéressantes, ma foi, et il m’a fallu réfléchir longtemps pour y répondre.

Alors, pour vous, voici le parcours des « Syyrs », de l’idée au récit.

Certains s’endorment dès que leur tête touchent l’oreiller. Ce n’est pas mon cas. Je pouvais passer des heures allongée sans que le sommeil vienne. Alors, pour  passer le temps, je revivais les histoires qui m’avaient touchées : Peter Pan, la petite Sirène, puis plus tard Star Wars, Jumanji,… J’ai fini par créer mes propres personnages. Tous les soirs, j’aimais leur inventer de nouvelles aventures. J’ai fini par y penser à chaque moment libre. J’y pensais à la boulangerie, dans la voiture ou sous la douche. Parfois, des scènes changeaient, me faisaient vibrer et puis, le lendemain, impossible de m’en rappeler.

Je ne sais pas ce qui m’a poussé un jour à vouloir prendre un clavier et à écrire. Peut-être l’envie de ne plus perdre ces moments magiques que je vivais dans ma tête. J’avais un rapport de stage à faire et je buttais à la moitié. C’était là tout ce que j’avais écris de plus long dans ma vie : des rapports de stage : 10, 30 ou 80 pages de faits, dénués d’émotions. Alors, devant la page blanche juste ouverte, j’ai tapé une phrase. J’ai effacé. Tapé une autre,… Je suis restée une heure à tenter vainement de démarrer « mon roman ».

Qu’écrire ? Rien ne venait, le néant absolu. Les scènes qui se bousculaient dans ma tête refusaient tout bonnement de s’aligner pour former un récit. J’ai tenté de nombreuses fois d’écrire une phrase, puis deux. J’ai effacé, recommencé un nombre incalculable de fois. J’ai failli abandonner tellement le résultat était mauvais.

Je n’avais pas l’habitude d’écrire autre choses que des rapports techniques, je luttais pour former des phrases simples et imagées. Quelle frustration !

Pour la première fois, j’ai osé en discuter à haute voix avec quelqu’un : ma sœur, le temps d’un pique-nique improvisé sur l’herbe d’un parc, à deux pas de nos boulots respectifs. Quelle sensation étrange que de partager ce monde qui n’existait jusque-là que dans ma tête. Mais quel bonheur de la voir s’y intéresser, poser des questions, et me presser de continuer.

Sur ses conseils, j’ai laissé mes pauvres tentatives d’écrits en plan, puis j’ai ouvert un autre document. Arutha. Un de mes personnages principaux. Mon p’tit chouchou, celui que j’adorais imaginer en prise avec ce monde extraordinaire que j’avais créé pour lui. Et j’ai écrit. J’ai écrit en vrac, tout ce que je savais sur lui. Sans me préoccuper de style, de grammaire ou de cohérence. Ce n’était pas un récit construit, mais je m’étais lancée dans l’écriture. Plus de trois pages. Une grande victoire !

J’ai fait pareil pour mes autres personnages. Avec les pages, il devenait plus facile de taper mon texte. Je gagnais en vitesse de frappe, mais je commençais aussi à mieux composer mes phrases.

Des semaines plus tard, j’ai rouvert mon premier texte. J’ai tout effacé, puis j’ai commencé à écrire. Mais pas par le début. Pour tout vous dire, c’est la scène de fin du tome 1 qui m’est venue le plus facilement. Cette gigantesque bataille, ces monstres effroyables… et le dénouement que vous connaissez bien 😉

C’était ma première scène. Je ne connaissais rien aux procédés stylistiques, ma grammaire était mauvaise et je manquais de synonymes, mais j’étais heureuse d’avoir enfin pu faire vivre mes personnages sur le papier.

C’était le tout début de l’aventure d’une néo-écrivaine. J’avais encore un long chemin à parcourir avant d’avoir terminé mon manuscrit. Mais ça, je vous le raconterai la prochaine fois !

(Partie suivante : « Du récit à la publication »)

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2 Commentaires

  1. emilie C

    Bonjour,
    C’est une question que je me suis souvent posée. Comment imagine-il/elle ses personnages? Comment a-t-il/elle eu cette idée?
    Merci de nous avoir permis d’entrer dans votre cerveau/vie pour un instant. Apprendre sur votre processus de création, sans aucun doute, très différent d’un auteur à l’autre, est un régal pour moi, lectrice de fictions.
    MERCI!!

    Réponse
  2. Audrey

    Bonjour!

    Merci de nous partager ces moments! C’est vrai que c’est une question que l’on se pose souvent! Je n’imagine pas l’angoisse que ça doit être de coucher une histoire sur papier. Car après tout, une fois par écrit, elle n’est plus vraiment imaginaire… mais réelle!

    Et pour l’orthographe et la syntaxe, ce n’est pas grave! Du moment qu’il y a des correcteurs derrière qui respectent votre style d’écriture!

    Bonne décompression!

    Réponse

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